Mes chers frères !

En tant que musulmans, nous avons été destinataires du commandement suivant: “Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront.” [1]  La communauté musulmane a été honorée d’une mission qui durera jusqu’au Jour du Jugement, comme l’indique un autre verset: “Vous êtes la meilleure communauté qu’on ait fait surgir pour les hommes vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah.”[2] Chaque musulman est donc tenu de s’engager à promouvoir le bien dans la société, tout en œuvrant pour prévenir le mal.

Chers fidèles !

Le bien que notre Seigneur mentionne dans les versets, c’est ce qui est bon d’un point de vue religieux et intellectuel, ce qui apporte la paix à l’individu et à la société, et tout ce qui apporte le bonheur dans ce monde et dans l’au-delà. Le mal, en revanche, est l’opposé du bien, c’est-à-dire ce que le Coran et la Sunna interdisent. Par conséquent, encourager le bien, c’est guider vers le bien, tandis qu’interdire le mal, c’est guider loin du mal. Notre Prophète (saw) a rappelé aux croyants leur responsabilité sociale en disant : “Celui qui n’a pas de compassion pour nos jeunes, ne montre pas de respect pour nos aînés et n’encourage pas le bien tout en interdisant le mal n’est pas des nôtres.” [3]

Chers croyants !

Notre identité musulmane ne doit pas nous rendre indifférents aux événements qui se déroulent autour de nous. L’une des caractéristiques les plus évidentes de l’homme est qu’il est un être social. Il est inévitablement influencé par l’atmosphère sociale dans laquelle il évolue. Comme une pomme pourrie dans un panier de fruits peut faire pourrir les autres pommes, les bienfaits et les méfaits de la société auront un impact sur nous-mêmes et nos enfants. Les bienfaits sont contagieux, tout comme les méfaits. Dans une société où les bienfaits prévalent, les maladies et les maux sont éradiqués. Notre Prophète (saw) a dit : “Celui qui ouvre la voie à une bonne action a la même récompense que celui qui l’accomplit.” [4]

Chers frères !

En tant que croyants, notre action de commander le bien et d’interdire le mal ne doit jamais être accomplie par la force ou la violence. Allah (azwj) dit dans le Coran : “Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon. Car c’est ton Seigneur qui connaît le mieux celui qui s’égare de Son sentier et c’est Lui qui connaît le mieux ceux qui sont bien guidés.”[5] Notre devoir est d’approcher les gens avec bienveillance et de nous comporter avec courtoisie. Nous ne devons pas juger ni blâmer. Un musulman évite de révéler et de ridiculiser les erreurs des autres. En encourageant le bien et en empêchant le mal, il ne brise ni les cœurs ni les âmes. La véritable cible de sa lutte ne sont pas les individus, mais les mauvaises actions.

Avant de terminer ce sermon, je voudrais faire un point sur les événements tragiques qui se déroulent actuellement en Palestine et qui nous attristent profondément. Le fait que des vies innocentes et civiles soient prises pour cible et punies collectivement, quelle que soit la raison, est inacceptable. Nous appelons les parties concernées et les organisations internationales à agir rapidement pour mettre fin à l’effusion de sang. Qu’Allah soit le Protecteur et le Secoureur des opprimés.

Je termine mon sermon en priant Allah pour qu’Il fasse de nous des serviteurs qui répandent le bien autour d’eux et qui se préservent du mal. Amin !

[1] Âli İmrân suresi, 3:104

[2] Sourate Âli Imrân, 3 :110

[3] Tirmizî, Birr, 15

[4] Müslim, İmâre, 133

[5] Nahl suresi, 16:125

Khoutba – Sermon

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