Mes chers frères !

Le terme « dou’a » signifie appeler, implorer, demander. L’objectif de la dou’a est de présenter ses souhaits et besoins, ainsi que sa condition à Allah et de Lui faire des invocations. Ainsi, la dou’a est un véritable dialogue entre Allah et le serviteur. Ce lien spécial est aussi un acte d’adoration qu’Allah le Très-Haut attend de Ses serviteurs. En effet, Allah (azwj) dit : « Et votre Seigneur dit : Appelez-Moi, Je vous répondrai. Ceux qui, par orgueil, se refusent à M’adorer entreront bientôt dans l’Enfer, humiliés. » [1]  Notre Prophète (saw) a également souligné que la dou’a est la base de l’adoration et un moyen d’ouvrir les portes de la miséricorde. Dans ce sens, il est rapporté dans un hadith : « Il n’y a rien de plus précieux que la dou’a auprès d’Allah. » [2]

Chers croyants !

Nous ne devons donc jamais négliger la dou’a, qui est la clé des portes de la miséricorde. Présenter notre état à Allah le Très-Haut, qui est plus proche de nous que notre veine jugulaire, implorer Son aide pour que nos difficultés s’allègent, est notre devoir en tant que serviteur. Allah le Très-Haut dit : « Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi, alors Je suis tout proche : Je réponds à l’appel de celui qui Me prie quand il Me prie. Qu’ils répondent à Mon appel, et qu’ils croient en Moi, afin qu’ils soient bien guidés.»[3]  En faisant nos invocations, demandons les plus belles bénédictions pour ce monde et pour l’au-delà, ainsi que la protection contre le châtiment de l’Enfer, comme le dit Allah dans le Coran : « Et il est des gens qui disent : « Seigneur !  Accorde nous belle ici-bas, et belle part aussi dans l’au-delà; et protège-nous du châtiment du Feu ! » [4]

Chers fidèles !

Demandons ces mêmes bénédictions pour nous, nos familles, nos amis et toute la communauté du Prophète (saw), et prions pour être sauvés de tout mal. En tant que serviteurs, lorsque nous présentons notre situation à Allah, nous Lui témoignons cette confiance par ces paroles : « Mon Seigneur ! Ce n’est pas ma faible existence, mes actes insuffisants et limités sur lesquels je m’appuie, mais uniquement Ta puissance infinie, ô Toi qui es capable de tout ! »

C’est notre façon d’affirmer la grandeur d’Allah et d’admettre notre faiblesse. Cette attitude ne doit pas seulement se manifester dans les moments difficiles, mais doit être une posture constante liée à notre servitude. En effet, le Messager d’Allah (saw) nous dit d’augmenter nos invocations en période de prospérité pour que nos invocations soient acceptées en période de difficulté : « Celui qui veut que ses invocations soient acceptées en période de difficulté doit beaucoup invoquer en période de prospérité ! » [5]

Chers musulmans !

Terminons notre sermon par une courte invocation :

« Subhâne Rabbiye’l aliyyi’l a’le’l wehhâb ! Ô Allah, notre situation T’est connue, pardonne-nous par Ta miséricorde et n’épargne pas Ton aide sur nous.

Ô Allah ! En tant que communauté islamique et toute l’humanité, nous traversons des jours difficiles. Facilite toutes nos épreuves, dissipe nos soucis, transforme ce qui est perçu comme un mal en bien !

Ô Allah ! Protège nos valeurs sacrées, nos régions, et notre patrie de toute sorte de chaos, de troubles et de menaces. Fais de nous des précurseurs dans les efforts pour transformer notre monde en une patrie vivable.

Ô Allah ! Viens en aide à nos frères vivant à Gaza, au Turkestan oriental et dans toutes les régions où il y a de l’injustice et de la souffrance, ainsi qu’à tous les opprimés ! Accorde le succès à ceux qui œuvrent pour la paix et la fraternité !

Ô Allah ! Fais de nous, ainsi que de toute la communauté de Muhammed, des personnes qui accomplissent des œuvres bénéfiques pour le monde islamique et pour l’humanité !

Ô Allah ! Fais de nous et de notre descendance des serviteurs qui servent le Saint Coran et notre religion, et qui terminent leur dernier souffle avec cette foi et cet engagement ! Amine !

[1] Sourate al-Mu’min, 40:60

[2] Tirmidhî, Deavât, 1

[3] Sourate al-Baqara, 2:186

[4] Sourate al-Baqara, 2:201

[5] Tirmidhî, De’avât, 9, Hadith n° 3382

Sermon: Les règles en matière d’invocation