Sermon du Vendredi
Purifier l’âme sans négliger la purification de la richesse
07. März 2025
Mes chers frères !
L’un des cinq piliers sur lesquels l’islam est construit est la zakât. La zakât est un acte d’adoration obligatoire, prescrit par Allah. C’est une responsabilité pour ceux considérés comme riches religieusement, qui doivent partager une partie de leurs biens avec les nécessiteux une fois par an. Allah (azwj) dit dans le Coran : « Prélève de leurs biens une Sadaqa par laquelle tu les purifies et les bénis, et prie pour eux. » [1] La zakât, étant un acte d’adoration à la fois dû et nécessitant une intention sincère, offre de nombreux bienfaits : elle élève les valeurs religieuses et morales chez l’individu et dans la société, renforce la structure sociale, et dynamise la vie économique. Selon le Coran, la zakât est le droit du pauvre. La donner purifie tant la richesse matérielle que spirituelle de la personne. En effet, dans le Coran, Allah rappelle que « dans leurs biens (des croyants), il y avait un droit au mendiant et au déshérité. » [2]
Chers croyants !
La zakât al-Fitr est donnée en remerciement pour avoir été créé en tant qu’être humain, pour avoir jeûné pendant le Ramadan et pour avoir atteint l’Aïd. Les musulmans qui sont riches et qui atteignent la fin du mois de Ramadan doivent donner cette sadaqa aux personnes qui sont dans le besoin. Chaque musulman est responsable de donner la zakât al-Fitr pour lui-même ainsi que pour les enfants qui sont toujours sous sa responsabilité. Notre Prophète (saw) a dit que chaque musulman, homme ou femme, grand ou petit, doit donner la zakât al-Fitr. Bien que le moment obligatoire pour donner la zakât al-Fitr soit le premier jour de l’Aïd al-Fitr, elle peut être donnée avant, et cela est même plus méritoire. En effet, il est recommandé de la donner avant la prière de l’Aïd.
Chers fidèles !
Notre religion a fixé des règles pour protéger les faibles, les démunis, les orphelins, les veuves et les pauvres, en prenant des mesures pour les intégrer pleinement dans la société. Allah (azwj), ayant accordé des bénédictions à Ses serviteurs, leur rappelle que dans tout ce dont ils bénéficient, les nécessiteux ont aussi droit à une part, et Il leur ordonne de leur en fournir. Les biens et la richesse sont un dépôt d’Allah confié à Ses serviteurs, et les utiliser selon Sa volonté est un devoir religieux. Nous devons donc consommer nos biens en recherchant la satisfaction d’Allah. Dans ce monde, nous sommes des dépositaires des bénédictions d’Allah. Chaque bénédiction a son propre remerciement. Le remerciement de notre cœur est la foi en Allah. Le remerciement de notre langue est de parler de la vérité et de mentionner Allah. Le remerciement de notre corps est de L’adorer. Le remerciement de nos biens est la zakât et la sadaqa. La zakât purifie le riche de l’avarice et lui permet d’être généreux. La zakât renforce la solidarité sociale dans la société et permet de tendre la main aux nécessiteux.
Chers musulmans !
En ces jours bénis du Ramadan, où le besoin d’entraide est plus grand, envoyons nos zakâts et sadaqas al-Fitr aux nécessiteux par l’intermédiaire de notre organisation de la Confédération Islamique Millî Görüş. Envoyons-les afin que nos gains soient purifiés, que nos corps et nos âmes trouvent la paix. Envoyons-les pour que nos frères et sœurs orphelins, démunis, pauvres, étudiants, et en situation de précarité trouvent la tranquillité, soient heureux et que leurs familles retrouvent le sourire.
Allah (azwj) dit : « Vous n’atteindrez la (vraie) piété que si vous faites largesses de ce que vous chérissez. Tout ce dont vous faites largesses, Allah le sait certainement bien. » [3] Le Messager d’Allah (saw) a dit : « Protégez vos biens avec la zakât, soignez vos malades avec la sadaqa, et faites face aux épreuves et aux calamités avec l’invocation. » [4]
Que notre vendredi soit une cause de délivrance pour les opprimés. Que la miséricorde, le pardon, la bénédiction et l’aide d’Allah soient sur vous. Amine.
[1] Sourate Tawbah, 9:103
[2] Sourate Zâriyât, 51:19
[3] Sourate Âl-i Imrân, 3:92
[4] Taberânî, Mu’jemu’l-Kebir, Hadis N° 10044
Sermon – Purifier l’âme sans négliger la purification de la richesse