Sermon du Vendredi
L’itikaf comme moyen de faire son examen de conscience
28. März 2024
Mes chers frères !
Nous approchons des dix derniers jours du mois de Ramadan et lorsque l’on parle de ces derniers jours, l’itikaf nous vient immédiatement à l’esprit. L’itikaf consiste à se retirer du monde extérieur pour se consacrer entièrement à l’adoration en restant dans la mosquée.
Dans le verset que nous avons récité au début du sermon, Allah (azwj) décrit la Ka’ba comme un lieu où l’itikaf est observé, et Il dit : « Et Nous confiâmes à Ibrahim et à Ismail ceci : Purifiez Ma Maison pour ceux qui tournent autour, y font retraite pieuse, s’y inclinent et s’y prosternent. » D’après notre mère Aïcha (ra) : « Le Messager d’Allah (saw) observait l’itikaf pendant les dix derniers jours du Ramadan, et cette pratique a perduré jusqu’à sa mort. » Le fait de se retirer spécialement pendant les dix derniers jours est une occasion de passer la Nuit du Destin en adoration.
En effet, notre mère Aïcha (ra) a dit : « Le Messager d’Allah observait intensément l’adoration, veillait pendant les dix derniers jours du Ramadan et réveillait également sa famille pour l’adoration. »
Chers croyants !
L’itikaf qui est conforme à la Sunna est observé en restant à l’intérieur de la mosquée, à l’exception des besoins essentiels. La personne pratique autant de prières qu’elle le peut, continue à réciter le Coran et ne cesse de demander pardon à Allah. Faire l’itikaf offre aussi l’occasion de mieux connaître le Coran et la vie de notre Prophète bien-aimé (saw). L’être humain doit demander des comptes à son âme à certaines étapes de sa vie et consacrer son temps à Allah (azwj). Le jeûne est une occasion de se libérer de notre attachement aux désirs terrestres qui prennent parfois le dessus sur nos véritables priorités. Il agit comme un rempart face aux désirs insatiables de l’âme.
Chers fidèles !
Pendant ces jours de jeûne que nous avons passés, avons-nous réussi à préserver notre cœur ? Avons-nous réussi à purifier notre esprit des péchés ? Qu’avons-nous fait pour faire partager la joie du jeûne à notre famille ? Qu’avons-nous fait pour réjouir l’orphelin ? Qu’avons-nous fait pour soulager la souffrance des opprimés ?
Ainsi, l’itikaf se présente comme une occasion rêvée de demander des comptes à notre âme et de se remettre en question. Il nous permet également de méditer sur les sagesses de notre création. En effet, pendant l’itikaf, le temps semble suspendu, nous sortons de la routine quotidienne, laissant de côté les soucis terrestres, pour consacrer tout notre temps à Allah (azwj). Cette soumission commence par un repentir sincère et se poursuit par une méditation intense. Nous devons donc, dans la mesure du possible, observer l’iʿtikâf, et ceux qui ne le peuvent pas doivent consacrer certains moments de leur journée à l’adoration seule.
Je termine mon sermon en invoquant Allah le Très-Haut pour qu’Il accepte nos jeûnes et nos bonnes actions accomplis durant ce mois béni. Amin !
1 Sourate al-Baqara, 2:125
2 Bukhârî, Itikâf, 1-18
3 Muslim, Itikâf, 7
